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Qui sont les mélomanes ? #7

Des Mélomanes célèbres

Après l’article #6 sur les mélomanes célèbres (Arthur Schopenhauer, Quentin Tarantino, Ryan Ghosling, Philippe Manoeuvre), voici de nouvelles personnalités sérieusement accros à la Musique… à découvrir…

(photo : Bruno Cervera)

Martin Scorsese

Né le 17 novembre 1942 à New-York, au beau milieu de la seconde guerre mondiale, le jeune Martin Scorcese n’est pas un enfant comme les autres : pas sportif, passionné de cinéma et coincé dans l’univers sérieusement chrétien de ses parents originaires de Sicile, il est rapidement en route vers la voie royale pour devenir prêtre.

Fort heureusement pour nous, l’indiscipline de ses 14 ans va le contraindre à prendre une autre voie, celle de l’école et de l’étude du septième art.

Palme d’or à Cannes en 1976 avec le mythique Taxi Driver, Martin Scorcese a beaucoup apprit aux côtés de John Cassavetes et de Francis Ford Coppola… mais il a aussi attrapé le virus de la musique dès son enfance, à force d’écouter et de chanter les hymnes religieux, à jouer de la musique lors des réunions de famille et à danser aux rythmiques des Hits Jazz/Doo-wop/Rock’n’roll de l’époque dans les rues animées de la ville. Il faut dire que dans les années 60, la musique est le seul véritable remède contre la détresse qui frappe les populations appauvries.

Grâce à son succès cinématographique, Martin Scorcese aura l’opportunité de se faire plaisir et de travailler avec les plus grands (Bernard Herrmann, Peter Gabriel, U2), pour obtenir les musiques les plus appropriées à son cinéma. Mais il ira encore plus loin, en réalisant des video-clips sensationnels (‘Bad’ de Michael Jackson), ou en préparant des documentaires exceptionnels sur les plus grandes stars contemporaines que son Bob Dylan (No Direction Home, 2005, Rolling Thunder Revue, 2019), The Rolling Stones (Shine a Light, 2008) et George Harrison (Living in a Material World, 2011).

Ce qu’il écoute ??

Tout !!… d’ailleurs, il suffit d’écouter les B.O. de ses films pour se rendre compte de la connaissance musicale encyclopédique de celui à qui l’on doit aussi les séries documentaires de référence : The Blues (2003) et Vinyl (2015).

Stephen King

On ne présente plus cet écrivain célèbre, maître des histoires fantastiques et autres romans d’horreur. Né en 1947 à Portland (dans l’état du Maine, tout au Nord des US), Stephen King a une maman pianiste et s’intéresse très jeune à la musique… une alliée qui l’accompagne souvent au cours de ses longues journées/nuits d’écriture.

Dès l’université, il rejoint son 1er groupe, The Mune Spinners, en tant que guitariste. Dans les années 90, devenu célèbre, il fonde le groupe The Bottom Remainders avec d’autres écrivains. L’occasion de jouer des reprises des 50’s, et de se lancer dans plusieurs séries de concerts, jusqu’en 2012.

Passionné de Rock, il est propriétaire de stations de radio (WKIT, WZLO), où l’on peut entendre les dernières trouvailles du boss. Sans surprise, ses romans sont remplis de suggestions musicales, et c’est avec son ami John Mellencamp qu’il va écrire le livret de sa 1ère comédie musicale : Ghost Brothers of Darkland County (2012).

Ses pépites favorites ?

Elles sont signées par The Sex Pistols, AC/DC, Little Richard, Elvis, Bruce Springsteen, Chuck Berry… et par de nombreux autres Rockers, comme vous pourrez le constater dans cet article, où il nous parle de ces 25 titres préférés.

Françoise Sagan

Comme elle l’écrit à propos de sa propre vie : Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, ‘Bonjour tristesse’, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même.

Insouciante, excessive… certes… mais surtout espiègle et toujours partante pour faire les 400 coups, Françoise Sagan restera une personnalité à part et en avance sur son temps.

Bien sûr, la littérature est sa passion depuis la révélation Arthur Rimbaud, qu’elle découvre en 1953… mais la musique fut aussi omniprésente dans sa vie. Celle qu’elle écoute tous les soirs en 1956, dans un petit club du Connecticut, c’est une certaine Billie Holiday. Oui, elle est allée à sa rencontre, avec son agent, pour écouter l’une des plus grandes voix du jazz jusqu’au bout de la nuit. Au hasard des rencontres, là voilà comblée de côtoyer cette femme qui lui ressemble, elle aussi pressée de brûler la vie par les deux bouts.

Des souvenirs de ses rencontres exceptionnelles (Billie Holiday, Rudolf Noureev, Tennessee Williams, Jean Paul Sartre,…), elle en a beaucoup, et elle les raconte à merveille dans un petit livre que je vous recommande vivement : ‘Avec mon meilleur souvenir’ (1984).

Un succès de librairie qui ne l’empêchera pas de retomber dans ses travers, avec un coma lors d’un voyage officiel avec François Mitterand en Colombie (1985), puis des années de descente aux enfers entre l’affaire Elf, la cocaïne et les contrôles fiscaux. Bref, rien de bien surprenant… après tout, Sagan le savait mieux que quiconque, elle qui se définissait comme ‘un accident qui dure’.

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