Paroles & Musique : ‘Ain’t Talking’ de Bob Dylan
Hello Folks,
Après l’entraînant ‘Sing Together’ du groupe Train, je vous propose de nous plonger dans l’étude d’un nouveau titre : ‘Ain’t Talking’ de l’irremplaçable Robert Zimmerman, alias Bob Dylan.
Prix Nobel de littérature en 2016 (il avait déjà été Prix Pulitzer de musique en 2008), ses textes et musiques ont fascinés plusieurs générations et continuent d’être étudiés par ses nombreux fans. Plus précisément, les membres du jury du prix Nobel soulignent le talent naturel de Bob Dylan à créer ‘une poésie pour l’oreille’, et ainsi, ‘à créer de nouveaux modes d’expression poétique’.
Au-delà de sa poésie, ce qui est assez fascinant chez Dylan c’est cette part de mystère dans ses textes complexes/aboutis, incrustés d’allusions et de sous-entendus, et pour lesquels il aura consacré l’essentiel de son temps, de son énergie.
Surprenant dans ses mots, dans ses choix d’instruments, dans ses compositions, dans ses agissements, dans ses silences,… nous sommes nombreux à être captivés par ce zigoto et par son oeuvre, abondante, nourrissante. Francis Cabrel ne s’y est pas trompé, lui qui relève le défit et enregistre un album de reprises en Français… écoutez donc son superbe album, ‘Vise le Ciel’ (2012), pour toucher d’un peu plus près le sens des mots et l’art du phrasé de ces deux artistes hors normes.
Ces dernières années, je suis redevenu accro à Dylan avec la sortie de l’album ‘Ain’t Talkin’ (2006) où se trouve la pépite du jour. Un morceau à l’atmosphère étrange, qui dégage une force peu commune. Construit autour de 9 couplets et refrains qui s’enchaînent avec une régularité qui frôle la monotonie, ce titre est raconté par Dylan plutôt qu’il n’est chanté. Nous pourrions être dans un vieux théâtre, un lieu intimiste, au milieu de sa troupe de musiciens, à l’écouter… à nous imaginer à ses côté dans ce ‘jardin mystique’, attentifs à ses confidences puis rapidement emportés par cette histoire qui semble résumer la vie de l’artiste à travers ses épreuves, ses obsessions, ses doutes et sa quête de rédemption.
Avez-vous déjà ressenti cette curieuse impression de ne plus être-là pendant que vous écoutiez une chanson ? Pour moi, ce fût la première fois… et cet effet se reproduit à chaque écoute.
Retrouvez-donc ci-dessous les paroles en Anglais, puis le lien vers une version en Français.
Pour les accords, vous les retrouverez facilement ici : Em, Am / Em, Am7 / Em, Am / B5, D5, Em.
Les paroles sont ci-dessous… et pour la version Française, c’est ici (site Bobdylan-fr).
Bonne écoute…
(Photo : Johannes Plenio)
‘Ain’t Talking’
As I walked out tonight in the mystic garden
The wounded flowers were dangling from the vine
I was passing by yon cool crystal fountain
Someone hit me from behind
Ain’t talkin’, just walkin’
Through this weary world of woe
Heart burnin’, still yearnin’
No one on earth would ever know
They say prayer has the power to heal
So pray from the mother
In the human heart an evil spirit can dwell
I am a-tryin’ to love my neighbor and do good unto others
But oh, mother, things ain’t going well
Ain’t talkin’, just walkin’
I’ll burn that bridge before you can cross
Heart burnin’, still yearnin’
There’ll be no mercy for you once you’ve lost
Now I’m all worn down by weeping
My eyes are filled with tears, my lips are dry
If I catch my opponents ever sleeping
I’ll just slaughter ’em where they lie
Ain’t talkin’, just walkin’
Through the world mysterious and vague
Heart burnin’, still yearnin’
Walkin’ through the cities of the plague
Well, the whole world is filled with speculation
The whole wide world which people say is round
They will tear your mind away from contemplation
They will jump on your misfortune when you’re down
Ain’t talkin’, just walkin’
Eatin’ hog-eyed grease in a hog-eyed town
Heart burnin’, still yearnin’
Some day you’ll be glad to have me around
They will crush you with wealth and power
Every waking moment you could crack
I’ll make the most of one last extra hour
I’ll avenge my father’s death then I’ll step back
Ain’t talkin’, just walkin’
Hand me down my walkin’ cane
Heart burnin’, still yearnin’
Got to get you out of my miserable brain
All my loyal and my much-loved companions
They approve of me and share my code
I practice a faith that’s been long abandoned
Ain’t no altars on this long and lonesome road
Ain’t talkin’, just walkin’
My mule is sick, my horse is blind
Heart burnin’, still yearnin’
Thinkin’ ’bout that gal I left behind
Well, it’s bright in the heavens and the wheels are flyin’
Fame and honor never seem to fade
The fire gone out but the light is never dyin’
Who says I can’t get heavenly aid?
Ain’t talkin’, just walkin’
Carryin’ a dead man’s shield
Heart burnin’, still yearnin’
Walkin’ with a toothache in my heel
The sufferin’ is unending
Every nook and cranny has its tears
I’m not playing, I’m not pretending
I’m not nursin’ any superfluous fears
Ain’t talkin’, just walkin’
Walkin’ ever since the other night
Heart burnin’, still yearnin’
Walkin’ ’til I’m clean out of sight
As I walked out in the mystic garden
On a hot summer day, a hot summer lawn
Excuse me, ma’am, I beg your pardon
There’s no one here, the gardener is gone
Ain’t talkin’, just walkin’
Up the road, around the bend
Heart burnin’, still yearnin’
In the last outback at the world’s end
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