Bob Dylan, le plus grand des Song Writers…
Pour vous préparer humblement à la prochaine Playlist qui comportera deux compositions de l’artiste, je vous propose ces quelques mots sur Bob Dylan (un article en grande partie inspiré par le superbe documentaire my Dylan du regretté journaliste Gilles Verlant).
Ses origines
Robert Allen Zimmerman est né dans un bled paumé du Minnesota, à Duluth, le 24 Mai 1941 (bientôt 77 ans, pensez à les lui fêter !!)… cette région majoritairement ouvrière (mines de fer) fût très durement touchée après la crise de 1929.
Naturellement, le jeune Bob Dylan s’évade à travers la musique, la guitare, le chant… et il cherche à partir rapidement vers d’autres cieux. Bientôt, c’est le départ pour Minneapolis où il joue dans les bars et les clubs, au début des années 60… puis il fuit vers New York, et il fini par se faire remarquer : une drôle d’allure, une drôle de voix, un type curieux… original.
Ses débuts, sa musique
Séducteur, doué, il signe chez Columbia en 1962 et sa carrière est lancée dès son album ‘’The Freewheelin’ Bob Dylan’’ (1963) avec les titres phares :
- Blowin in the wind
- A hard rain’s a-gonna fall
Engagé, son répertoire s’appuie sur le Folklore Irlandais et sur le Blues. Bien sûr, de plus en plus d’artistes chantent et veulent changer le monde, nous sommes au beau milieu des trente glorieuses… mais Dylan a révolutionné le petit monde des compositeurs ‘’yéyés’’ de l’époque avec des textes d’un niveau jusque là jamais atteint. Lui, c’est le plus grand des Song Writers. Il est le seul a écrire des textes aussi bons… précis et poétiques à la fois… des textes magnifiques, qui ont du sens, et qui parlent à un large public.
La gloire et la période Eléctrique
Très vite, dès 1964, il cherche à échapper à cette étiquette de leader d’une génération qui lui colle à la peau. Comme d’autres artistes qui découvrent une célébrité mondiale, il veut surtout rester lui même… libre… et il va même décider de passer à l’électrique (un sacrilège accueilli sous les huées au festival Folk de Newport). Malgré ce contexte difficile, il sort des titres à nouveau inoubliables tels que :
- ‘Mister Tambourine Man’
- ‘Like a Rolling Stone’
Dylan est menacé, traqué, hué… mais il continu à être un géant avec l’album ‘’Blonde on Blonde’’ où vous retrouverez les morceaux ‘’I want you’’ et ‘’Just like a woman’’. Une nouvelle fois, il est au sommet de son art… mais il tourne trop, il vit dans l’excès, et en 1966 il est victime d’un accident de moto qui va le marquer et l’éloigner de la scène, trois longues années… forcé au repos Dylan va prendre un nouveau virage, celui de la musique Country.
La période Country et sa conversion
De cette nouvelle influence, il compose ‘’All Along the Watchtower’’ et ‘’Lay Lady Lay’’ puis il continu de tracer sa route : solitaire et libre. Par exemple, on retiendra qu’il ne participera pas au festival mythique de Woodstock (1969), mais qu’il choisira plutôt celui de l’île de White.
En 1973, il participe au film ‘’Pat Garrett et Billy the Kid’’ (voir playlist #3) dont il compose la magnifique B.O. avec notamment le fameux ‘’Knockin on Heaven’s Door’’. Deux années plus tard il entreprend une tournée en mode nomade avec une troupe composée d’anciens acolytes (dont Joan Baes et Jack Elliot), pendant laquelle il écrit la superbe protest song ‘’Hurricane’’ : encore un succès mondial.
Au fil des années Dylan s’interroge toujours et il fini par se convertir au christianisme, à se passionner pour la Bible. De cette expérience – plutôt improbable pour un Folk singer qui vit comme une pierre qui roule – sort un nouvel album qui plait au public, avec notamment le très original ‘’Man Gave Names To All The Animals’’ (voir playlist #3).
Le déclin des années 80
Dans les années 80, c’est une décennie cruelle qui l’attend. Dylan semble passé de mode et il ne produit rien de bon.
Il faudra attendre 1997 où il ira retrouver l’inspiration vers la Nouvelle Orleans (avec l’aide du producteur-musicien Daniel Lanois), pour sortir les albums Oh Mercy et Time out of mind. Il fait là son grand retour.
On the road again
Depuis 20 ans, il s’est lancé dans un Never Ending Tour au cours duquel il se produit sur les scènes du monde entier… inlassablement. Par ailleurs, il multiplie les expériences y compris avec la composition de titres pour le cinéma. Sa voix nasillarde est toujours là, plus cassée que jamais… et ses compositions, ses textes, sont toujours au-dessus du lot.
C’est assez récemment (2005) que Martin Scorcese capte l’essentiel du personnage, et revient sur des épisodes peu connus de son parcours dans le superbe documentaire No Direction Home. Un film à voir et à revoir…
En 2006 il sort l’album Modern Times, un Opus magistral dans lequel vous retrouverez la fascinante ballade ‘’Ain’t Talking’’ (voir playlist #1), puis suivent d’autres bijoux… en 2009, Together Through Life… en 2012, Tempest.
Dylan est depuis ses débuts une source d’inspiration inépuisable pour tous les musiciens. De Bowie à Jimmy Hendrix, il a influencé et conquis un très large public. Surtout, son histoire atypique, celle d’un Songwriter, Rock star à la voix nasillarde, aura marqué les esprits et créé d’innombrables vocations à travers le monde.
Pour en savoir beaucoup plus et avoir des news récentes voici la page Wikipedia… et son site internet officiel.
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