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Biographies

Kate Bush, la ‘sorcière du son’

Au-delà de son oeuvre et de ses divines compositions, elle est la première femme à percer le plafond de verre du succès musical dans son pays, l’Angleterre, puis à conquérir le Monde.

Son succès, elle le doit à son talent, son travail, son niveau d’exigence, son originalité, et à son incroyable capacité à dénicher/imaginer de nouvelles sonorités à partir d’une multitudes d’instruments totalement inconnus/ignorés de la plupart des Musiciens contemporains.

Devenue une immense star, Kate Bush est toujours aussi peu inspirée par les voyages en avions que Robert Smith ou Francis Cabrel… mais, elle demeure une artiste ‘hors normes’, déterminée à réaliser le meilleur et transcendée par son art : la Musique.

L’enfance d’un prodige

Catherine Bush, est née le 30 Juillet 1958 dans le quartier de Bexleyheath, au sud-est de Londres. Son père, Robert John est médecin… sa mère, Hanna Patricia a déjà interrompu son activité d’infirmière et élève ses deux grands frères : Jay (1944) et Paddy (1952).

Elevée en pleine campagne, émerveillée par un voyage en Océanie, peu intéressée par sa scolarité, influencée par les goûts musicaux de ses parents (tous deux mélomanes), Cathy va se prendre de passion pour l’écriture, puis le piano, et le travail de sa voix… avant de décider de devenir végétarienne, dès l’âge de 16 ans.

A cet âge, elle a déjà impressionné son entourage par son talent et son engagement Musical. Très vite, des maquettes sont enregistrées puis distribuées aux amis/connaissances, et c’est ainsi que l’incroyable va arriver :

  • un mentor : David Gilmour écoute ses compositions et la rencontre en 1973… il organise et finance ses premières démos en vue de séduire les maisons de disques.
  • un concert : Cathy voit le fascinant Ziggy Stardust sur scène.
  • une révélation : les shows du chorégraphe-acteur Lindsay Kemp, et une subite envie de se mettre à la danse.
  • une réussite : la maison de disque EMI lui signe un contrat pour ses 18 ans… la jeune auteur/compositeur/interprète a mille projets de créations en tête… et, oui, c’est décidé : papa,… maman,… j’arrête les études !!

Le succès…

Sous la houlette de sa maison de disque, après des mois passés sur scène avec un petit groupe, Kate va rejoindre les studios d’enregistrement avec ses plus belles compositions (une centaine de titres), pour produire le meilleur : le tube ‘Wuthering Height’ et l’album The Kick Inside (1978).

Bien sûr, cet album d’une incroyable qualité rencontre un succès instantané… et face à cette situation extraordinaire, c’est la famille toute entière qui sera mobilisée pour garder le contrôle sur ses droits, son image, ses finances, les sollicitations, les médias, les tournées, etc…

En tête des Charts en 1979, Kate se lance dans la préparation et la réalisation de sa première grande tournée. Au programme : musiciens, choristes, chorégraphies, mise en scène,… et bonne nouvelle : les salles sont pleines, le public est enthousiaste… et pourtant, cette tournée sera une épreuve :

  • En pleine répétition, son jeune éclairagiste décède suite à une lourde chute. Kate envisage de tout arrêter… et c’est sous le choc qu’elle va réaliser cette série de concerts.
  • Malgré tout son engagement et ses efforts, cette tournée se révèle un fiasco financier.

A partir de 1980, Kate va choisir de revenir à la pure création musicale. Déterminée et exigeante, elle s’entoure des meilleurs… et surtout, elle est comblée par la rencontre d’un nouveau compagnon venu d’Australie. Il s’appelle ‘Fairlight CMI’, il est capable de reproduire tous types de sons et de les modifier, c’est un échantillonneur, et tous les musiciens savent qu’il s’agit là d’une révolution.

Le fruit de cette rencontre : l’album Never For Ever… et surtout, un nouveau succès mondial, le Hit ‘Babooshka’.

Direction les sommets

Après ces deux années passées entre les studios et la scène, Kate va s’imposer le repos et s’installer au calme afin de retrouver l’inspiration. A nouveau, elle se dévoue totalement à la production d’un nouvel album… mais The Dreaming (1982) est jugé trop expérimental, c’est un flop.

Affectée, elle va retrouver l’apaisement auprès de sa famille et de ses proches… et à l’instar de Peter Gabriel avec ses studios ‘Real World’, elle entreprend de faire construire son propre studio d’enregistrement à ’48 pistes’, dans une vieille ferme. Résultat, elle produit le merveilleux Hounds of Love (1985)… un album composé en famille, dans la sérénité, et avec l’utilisation inédite de nombreux instruments/musiciens dénichés en Irlande. Souvenez-vous, le Hit planétaire du moment s’appelle ‘Running up That Hill’.

Comme une providence, c’est à cette même époque qu’elle enregistre l’énorme succès ‘Don’t Give Up’ avec son ami Peter Gabriel, sur l’album mythique So.

Enfin, avec le renfort des clips-vidéos et le déploiement des chaînes musicales, son succès est à son apogée au milieu des 80’s : désormais, Kate Bush est une célébrité qui touche la planète entière.

Les 90’s, des années dures

Toujours très distante par rapport au monde du show business, Kate poursuit son chemin et les collaborations afin de sortir des productions toujours aussi soignées :

  • 1989 : The Sensual World
  • 1993 : The Red Shoes

Pourtant, elle n’aura pas le temps de savourer ces années là… elle doit affronter de dures épreuves avec le décès de deux musiciens de son groupe (victimes des effroyables années ‘sida’) et la disparition de sa mère, Hanna.

Revenue s’installer à Londres, elle décide de réaliser un moyen-métrage… mais le constat est sans appel : ces derniers projets sont surtout des échecs commerciaux.

La renaissance

Riche, célèbre, et pourtant en proie au doute, Kate va reconstruire sa vie à la campagne, dans une nouvelle propriété/studio d’enregistrement, à Theale (Ouest de Londres), où elle s’installe avec son nouveau compagnon et futur mari, le guitariste Danny McIntosh.

En 1998, elle a beaucoup de projets et d’inspiration, mais la naissance à son 1er fils, Albert, va subitement transformer sa vie et changer ses priorités : elle s’installe en famille dans l’est de l’Angleterre, à Devon, face à la mer.

Il faudra attendre l’année 2005 pour entendre à nouveau sa voix sur l’album Aerial… un opus préparé méticuleusement sur la période 2000-2005 et très bien accueilli. Une nouvelle fois, Kate Bush fascine et impressionne, à un moment où plus personne ne l’attendait.

Toujours aussi peu intéressée par les tournées et la promotion médiatique de son travail, elle disparaît à nouveau des écrans radars… pour revenir encore plus forte en 2011 avec 50 Words for Snow. A nouveau, sa musique frappe les esprits… et elle en profite pour retrouver son idole de jeunesse, Elton John, le temps d’un formidable duo.

Le secret

En 2013, Kate Bush est faite ‘commandeur de l’ordre de l’empire Britannique’ par la reine Elisabeth II. La voilà devenue une artiste totalement idolâtrée de part le monde et en Angleterre en particulier.

Enivrée par ses récents succès, elle se lance un dernier défit de taille : revenir sur scène, à 56 ans, à Londres. Un projet qu’elle décide de classer secret-défense et qui va créer l’évènement.

Toujours aussi perfectionniste, elle n’a pas peur d’affronter le public malgré ses 35 ans d’absence sur scène, une voix moins haut perchée, une silhouette qui a passé la cinquantaine… surtout, son fils lui confirme qu’elle est toujours au top… bref, il n’y a pas à tergiverser !

Ainsi, à la fin d’année 2014, c’est un véritable triomphe qu’elle va obtenir avec son spectacle Before the Dawn.

En 2018, toujours absente de la vie publique… probablement effarée par l’évolution de notre monde et de l’espèce humaine, Kate Bush reste une artiste ‘hors normes’, qui nous laisse une oeuvre immense et indispensable.

Pour en savoir plus, retrouvez son site officiel… c’est ici.

Enfin, sachez qu’il existe aussi une très bonne biographie, sortie en 2017, et signée par un journaliste qui connait bien la Musique : Frédéric Delâge.

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