David Bowie
Biographies

David Bowie : l’extra-terrestre…

Passé un début de carrière Folk et sans saveur, il faudra attendre le lumineux ‘Space Oddity’, écrit en hommage à « 2001 l’odyssée de l’espace » de Kubrick, pour que David Bowie sorte de l’anonymat.

Depuis, pour son public, il a endossé tous les accoutrement/costumes… il a chanté toutes les Musiques… il a vécu plusieurs vies, à 100 à l’heure… et les mélomanes retiendront de lui l’ensemble de son oeuvre, unique, et toujours aussi exceptionnelle, malgré les années.

Mais au-delà de l’Artiste, l’Homme, lui aussi, a évolué toute sa vie durant.

L’enfance et ses débuts

David Robert Jones, alias David Bowie, est né à Londres, le 8 Janvier 1947 (le même jour qu’Elvis, mais 12 années plus tard), dans une famille modeste et dans un quartier pauvre.

Sa passion pour la Musique, il la construit sur les tubes du moment (Fats Domino, Little Richard, Elvis), et avec l’aide de son demi-frère, Terry, qui l’introduit au Jazz.

Enfant mature et déterminé, David Jones est aussi un gamin bagarreur (d’ailleurs, il reçoit un mauvais coup à l’oeil gauche qu’il n’oubliera pas de sitôt !!)… mais en 1962, sa mère vient de lui offrir un saxophone… il a déjà goûté au Ukulélé et au piano… il est passionné par le Music-Hall… et quelques années plus tard, à 17 ans, c’est décidé… c’est évident : il veut devenir chanteur !!

Son but ?… devenir le nouveau Mick Jagger, of course !!

Bon, les débuts ne seront pas évidents… et malgré sa forte motivation et de multiples essais avec différents groupes, David Jones n’arrive pas à convaincre… aucun de ses enregistrements ne parvient à séduire le public.

Une chose est sûre, pourtant… en 1966, il a déjà choisi son nouveau nom, David Bowie… sa passion reste intacte, et il n’est pas près d’abandonner sa course vers la gloire… d’ailleurs, son enthousiasme créatif finira bientôt par payer, et tout ira alors très vite…

L’envolée

En 1969, à 22 ans, il tient son 1er Hit avec le merveilleux ‘Space Oddity’… un succès fulgurant qui le conduit en tournée promotionnelle jusqu’aux US.

En 1970, il se marie avec l’actrice Américaine, Angela Barnett… une femme qui aura une forte influence sur ses plans à venir, et qui sera la mère de son fils, Duncan, en 1971.

A cette époque, David Bowie fait les bons choix, et s’entoure à la perfection, avec le manager Tony Defries, le bassiste Tony Visconti, et le guitariste Mick Ronson. Désormais, David Bowie est Ziggy Stardust sur scène… l’extra-terrestre… son dernier album est truffé de pépites qui se classent en tête des Charts… en quelques mois, il conquit le public britannique, puis il poursuit son parcours aux US et au Japon.

Très vite, le voilà reconnu mondialement, et l’occasion se présente de travailler aux côtés de Lou Reed et Iggy Pop pour produire deux fabuleux albums Transformer et Raw Power.

Nous sommes à l’été 1973, tout lui réussi… mais c’est un peu ‘too much’… en réalité, Bowie est au bord de l’explosion. A la limite de la folie, épuisé par ces années intenses de création et de tournées, perdu entre son personnage et son être intérieur, il met fin à l’aventure Ziggy, et fuit d’urgence aux US… entre NYC et Los Angeles.

L’exil aux US

Exilé, isolé (il se sépare de son compagnon de route et guitariste, Mick Ronson), pas vraiment talentueux à la guitare, et en perpétuel changement de style (du Rock & Folk vers la Soul et le Funk), David Bowie n’en reste pas moins populaire… il continue de surfer sur le succès avec les albums Diamond Dogs et Young Americans.

Sur le plan personnel, c’est plus compliqué… amaigri, devenu accro à l’alcool, au sexe et à la cocaïne, franchement paranoïaque (il pense être possédé par le diable !!), il se sépare de son Manager avec pertes et fracas… et malgré le succès, ses finances finissent aussi par souffrir.

Il n’en reste pas moins sollicité de toutes parts… et, attiré par le cinéma, il se lance dans l’aventure du film ‘L’homme qui venait d’ailleurs’.

Inspiré par cette expérience exigeante/réussie, et à nouveau bien entouré musicalement, il enchaîne avec une tournée mondiale pour son album du moment : Station to Station (1976).

La renaissance, à Berlin-Ouest

Bonne nouvelle… après une tournée en Europe, et dans un moment de lucidité, Bowie décide de changer d’air… et, par la même occasion, de fuir les excès et la drogue.

En 1976, il s’évade vers la Suisse, au bord du Léman… puis il décide de s’installer à Berlin. C’est là, en compagnie de Iggy Pop et Tony Visconti (entre autres), qu’il va produire deux albums qui vont marquer les esprits :

  • Low (1977)
  • Heroes (1978)

Ces albums rencontrent un grand succès et sont l’occasion d’une nouvelle tournée mondiale, en 1978.

La métamorphose des 80’s

Au moment où la vague New-Wave déferle sur le Monde, David Bowie n’a pas l’intention de rester sur le carreau.

Pour rester en haut de l’affiche, il va multiplier les projets :

  • la Musique, avec l’album Scary Monsters, et le Hit ‘Ashes to Ashes’,
  • les collaborations (avec Queen, Giorgio Moroder),
  • le cinéma,
  • le théâtre,…

… mais, les années 80, c’est aussi un changement de cap… David Bowie vient de divorcer, et il change totalement de style, de look, de vie. Son prochain album, Let’s Dance (1983), est une consécration planétaire… un Opus diablement efficace, produit par Nile Rodgers (oui, vous savez, le guitariste au célèbre riff du tube ‘Get Lucky’ des Daft Punk).

Totalement en phase avec son temps, Bowie, le caméléon, est omniprésent sur les ondes radios, et ses video-clips monopolisent la chaîne MTV.

Devenue une star ‘grand-public’, le voilà plus que jamais sollicité… et c’est vers le cinéma qu’il va se diriger, avec les films Furyo (1983), Absolute Beginners et Labyrinthe (1986).

Mais le succès n’épargne personne… son album, Never Let me Down, sera le projet de trop… et le manque de créativité n’a que trop duré.

Vers d’autres expériences

Au tout début des 90’s, la soif de nouvelles expérimentations le conduit à la création du groupe Tin Machine avec quelques-uns des musiciens d’Iggy Pop… s’en suivent 3 années sur les scènes du monde, puis l’exploration de sonorités plutôt électroniques avec l’album Black Tie White Noise, et la B.O. The Buddha of Suburbia.

Après une collaboration avec Brian Eno, il ose s’aventurer encore plus loin, vers la Jungle et le Drum & Bass. Entre-temps, il aura fêté ses 50 ans au Madison Square Garden… mais son public de la première heure a décroché depuis longtemps… et c’est un fait, ses dernières productions n’ont pas de succès.

Malgré tout, les 90’s ne sont pas si noires, car le hasard fait bien les choses… et c’est au détour d’un tournage qu’il va rencontrer l’Amour… avec un grand A : en 1992, il se marie avec la mannequin-actrice Américaine d’origine Somalienne, Iman… une femme qui va le changer, l’équilibrer, le mener vers une vie plus saine… et qui sera la mère de sa fille, Alexandria, née en 2000.

A nouveau avec des idées plein la tête, David Bowie monte son propre label (ISO)… l’occasion de lancer la production de deux nouveaux albums : Heathen + Reality, et d’enchaîner avec une nouvelle tournée mondiale.

Malheureusement, après plusieurs alertes, exposé à un fort risque d’attaque cardiaque, il doit subir une opération d’urgence à coeur ouvert… un avertissement très sérieux, qui va interrompre tous ses projets… et ceci, pour les 10 années suivantes…

Music forever…

Il faudra attendre 2013 pour écouter son album suivant, The Next Day… et pour le découvrir dans une exposition itinérante dédiée à son incroyable carrière… mais malgré tout, Bowie reste loin des médias désormais.

Etait-il déjà au bout de sa vie ?

En 2014, il apprend qu’il est victime d’un cancer du foie… à priori condamné à relativement brève échéance, il n’en parlera pas à ses proches et continuera sa vie dignement… jusqu’au bout.

Quelques mois avant de disparaître, il s’engage dans l’enregistrement de son dernier album, Blackstar… un Opus résolument Jazzy, qui sortira 2 jours avant sa mort, à 69 ans, en 2016.

Pour la petite histoire, ses cendres seront dispersée sur l’île de Bali.

Et maintenant, on écoute l’extra-terrestre…

Extra-ball !!

Tout d’abord, un live de ‘Heroes’ (Berlin 2002) à ne surtout pas manquer… et une petite anecdote en passant : à l’été 1982, David Bowie tente de dormir dans un hôtel Londonien… mais il est réveillé par un dingo qui essaie, en vain, de jouer ‘Rebel Rebel’ avec sa guitare électrique… un vrai calvaire.

Bon… il monte… il frappe à la porte… et il tombe sur ce bon vieux John McEnroe !!… ‘euh, dis donc mon gars… débranches-moi ça et vient plutôt boire un coup en bas, ok ??’.

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